mardi 8 juin 2010

Meryem Belmir


Meryem Belmir est une jeune chanteuse marocaine devrait être l'invitée d'honneur du neuvième Festival de la Chanson Arabe de Casablanca, le 21 mars, aux côtés de la célèbre chanteuse égyptienne Najat Saghira.

Belmir a remporté le prix du jury du festival de la chanson d'Alger en novembre, organisé par l'Union Radiophonique des Etats Arabes.

Meryem Belmir a déclaré que ce prix était une reconnaissance de l'importance de la musique marocaine dans le monde arabe. Elle s'est récemment entretenue avec Magharebia de sa carrière et de l'état actuel de la chanson marocaine.

Magharebia: Comment avez-vous accueilli ce prix ?

Belmir: Ce fut magnifique. J'avais assez peur, en particulier du fait de la présence de chanteurs très connus dans leurs pays, mais j'ai reçu ce prix, grâce à Dieu, pour une chanson marocaine intitulée "Mushagibah", écrite par le poète marocain Abderrafii Jouahri et composée par Hassan Kadmiri.

Magharebia: Ce prix va-t-il vous motiver pour produire encore plus de belles chansons ?

Belmir: Absolument. Depuis la première place que j'avais décrochée lors du cinquième Festival de la Chanson Marocaine quand j'avais treize ans, et depuis la médaille d'or reçue au festival Bougrnine de Tunis l'an dernier, je me sens responsable envers moi-même et envers ce milieu que j'adore.

Cela a renforcé ma détermination à poursuivre et à obtenir les meilleurs résultats lors de festivals à la fois nationaux et arabes, comme celui d'Alexandrie, où j'ai obtenu un prix international dans la catégorie Méditerranée.

Je pense que de tels festivals sont une occasion de familiariser les gens avec le succès de la chanson marocaine et sa très forte présence dans le Maghreb et dans tout le monde arabe.

Magharebia: Comment vous êtes-vous intéressée aux arts ?

Belmir: J'ai eu la chance d'être élevée dans un milieu artistique, car mon père était un compositeur. J'aimais écouter les chansons de grands artistes tels que Naima Samih, Mohammed Fouiteh, Abdelhadi Belkhayat, Abdelouhab Doukkali, Oum Keltoum, Mohammed Abdelouhab, Najat Saghira et d'autres figures de proue dans la vraie chanson. Cela m'a beaucoup aidé à développer une oreille musicale et, en conséquence, à faire mes choix. Ma mère a aussi joué un rôle très important, en m'encourageant depuis le départ et maintenant encore.

Magharebia: Vous estimez-vous heureuse d'avoir un père artiste ?

Belmir: Oui, parce qu'il m'a fait connaître certaines choses sur lesquelles, sans lui, j'aurais pu avoir des difficultés. Ce métier est difficile, en particulier quand on débute. Je crois donc que patience, sacrifice et ambition sont inévitablement nécessaires.

Magharebia: Vous admettez la difficulté, mais vous prenez le risque ?

Belmir: C'est mon destin. Je crois que je peux contribuer, par ma voix, à mieux faire connaître la musique marocaine dans l'ensemble du monde arabe, et à lui redonner l'aura que lui avaient donnée les premiers chanteurs.

La chanson marocaine peut suivre les traces de ces pionniers, mais d'une manière différente, parce que nous connaissons actuellement une nouvelle vague musicale. Nous sommes en train de découvrir une chanson marocaine qui combine authenticité et modernité, ce qui nous permet de lier la chanson traditionnelle, le Tarab, avec des rythmes plus légers.

Magharebia: Que représente pour vous le fait de chanter avec quelqu'un d'aussi connu que Najat Saghira ?

Belmir: Le festival, organisé chaque année par l'Union des Musiciens Marocains Indépendants, a déjà rendu hommage à de grands artistes, comme la chanteuse syrienne Mayyada Hinnawi et l'Egyptien Samir Sabri, entre autres.

Aujourd'hui, je suis heureuse de participer à ce festival aux côtés de Najat Saghira, que je considère comme l'une des principales figures de la chanson arabe, en particulier du Tarab, qui nous rappelle la génération des Beaux Arts.

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