jeudi 3 juin 2010

Cheb Bilal


Cheb Bilal depuis son jeune âge cheb bilal a adoré la musique rai, vivant dans un quartier populaire chaupot il fut influencé par la musique traditionnelle et rai !
d'ailleurs ses débuts dans la chanson étaient plus dans le style ghiwan (marocain). il s'est installe à marseille en 1990
sa première scène fut en première partie de hasni (rien que ça !) à marseille depuis ,il en a fait du chemin ! !, de sa première k7 (ghorba ou l'hem)
cheb bilal a atteint un sucés remarquable en peu de temps et c'est la raison pour laquelle on le compare souvent au regretté hasni.
cheb bilal est marié et père d'un seul enfant wahid qui a 10 ans.
cheb bilal vit actuellement à marseille. et se produit un peu partout dans le monde.

tout de béton qu'elle est, la salle harcha a, par moments, bien vibré et résonné des échos de voix portés jusquà l'aphonie des quelque 8 000 spectateurs venus passer le cap du millénaire en chantant les paroles et en dansant aux rythmes des musiques que comptait offrir we aime les artistes. un leitmotiv pour le public : billal, billal, billal... pas de doute possible, le public a sa star et il la réclame à force de cris, parvenant même à couvrir les décibels de la sono, pourtant en grande forme ce soir. tout alger était dûment représenté à cette soirée qui devait se poursuivre au moins jusquà une heure avancée du 1er janvier, 6h du matin. des jeunes, des moins jeunes, des filles, beaucoup de garçons, des survêtements élimés, des petites jupes, des hidjabs et des uniformes bref, tout alger était là dans presque toutes ses couleurs et ses nuances. ga'a ouled horma, ga'a ouled shabaa..., a chanté billal pour un public qui lui était acquis bien avant qu'il n'apparaisse sur la scène. son look barthez ou obispo, c'est selon, que ce soit un ou une admiratrice qui en parle, transmis en direct, explose l'écran géant visible de toute la salle. et quand avec ses mots et sa voix soutenue à bout de derboukas et de banjos, il conte ceux qui n'ont pas de horma et c'est toute la salle qui reprend en ch'ur le refrain et l'amplifie bien au-delà des murs de béton de la salle harcha. c'était déjà à 2h du premier matin de 2001 ! c'était aussi le moment où les organisateurs du concert ont décidé de faire rentrer, gratuitement, les jeunes restés dehors et qui sont venus à point nommé grossir les rangs des fans de billal. mais bien avant que billal n'arrive sur scène, le public avait eu largement le temps de s'échauffer les cordes vocales. bien avant que le concert ne commence et quand la sono passait des enregistrements, le public était déjà chauffé.loukane yedirou allik bab hdid, en-nakzeh wa en-ndjik ya lehbib..., avait eu l'occasion de répéter la salle en se bougeant les épaules à la manière des danseurs de saf.

par moments et pour faire avancer les transitions qui lui semblaient un peu longues entre deux artistes, le public ne s'interdisait pas quelques : allez, allez, allez... à la manière qu'il a l'habitude de faire dans les stades de foot. et c'est cheb toufik qui l'a fait sauter de joie en ponctuant ces chansons de quelques : jouez, jouez, jouez... en évoquant rahmouni, le joueur du mouloudia d'alger, qui comptait ce soir-là de nombreuses supportrices nichées dans les gradins réservés aux familles.

djiboulna el papiche, avait scandé très haut le fort public masculin au tout début de la soirée en pointant des doigts les pleines tribunes supérieures, centrales et de droite, exclusivement destinées à accueillir les personnes venues au spectacle en compagnie de leurs conjoint et enfants ou en couple. n'empêche que la fête était partout à la salle hacha, partout, sauf pour les policiers en faction devant l'unique accès donnant sur le secteur des familles. eux ont eu bien du mal à contenir les vagues de jeunes décidés coûte que coûte à franchir le dernier rempart les séparant des filles, coûte que coûte même au prix de quelques coups de matraques ou de rangers. deux grandes catégories de resquilleurs affrontent la vigilance mise à rude épreuve des policiers-remparts de la sérénité familiale en ce soir de fête. première catégorie : les pleins de toupet. pour eux, il sagit d'emboîter le pas à une famille au moment de passer le barrage. cela finit presque toujours par la question que pose un policier à l'une des femmes : et celui-là, il est avec vous? si la réponse est négative, ce sont les coups de matraque qui volent. deuxième catégorie de resquilleurs : les fins parleurs. ceux qui tentent d'expliquer aux policiers qu'à cause de la cohue, ils ont été séparés de leur femme. les policiers écoutent mais n'entendent pas s'il y a quelqu'un qui, du haut de l'escalier, reconnaît le perdu. si insistance il y a, des coups pleuvront. et enfin parmi les resquilleurs, il y a aussi une hors catégorie. celle des policiers qui comptent en exhibant leur carte professionnelle avoir le privilège de passer dans le secteur des familles. leurs derniers espoirs viennent rapidement se briser sur l'intransigeance d'un haut gradé de la police visiblement affecté à cette mission. mais partout, du côté des familles ou du côté des pas en famille, la musique faisait chavirer.

meziane izorane, en reprenant, derbouka à l'appui, la chanson d'enrico macias, mendiant de l'amour, a contribué à chauffer les c'urs juste après que cheb touffik eut réchauffé les voix quelque peu calmées par le passage de radia manal et de sa prestation chaabie. elle, que certains auraient aimé entendre dans le registre staïfi.

l'ambiance s'est carrément refroidie vers 23h quand, à défaut de voir cheba kheira ou un autre chanteur sur scène, c'est belkacem zaitout, le poète de l'entv, qui prit sur lui de meubler au maximum le trou dans la programmation. un trou que les enregistrements, notamment de i'll survive de gloria gaynor, sont venus boucher loin de l'ambiance raïe promise ce soir. et c'est, dès son entrée sur scène, que cheb yazid, coorganisateur du spectacle, a fait les frais du refroidissement. la foule insistait : billal, billal, billal... le cap du nouvel an a été franchi à minuit entre deux chansons de yazid. le nouvel an a été salué par une ovation et encore des billal, billal, billal... de plus en plus forts et de plus en plus hauts.

il est 1h05, c'est au tour de zahouania de faire son entrée dans une salle qui voulait danser mais ne savait plus sur quel pied le faire. elle essaye de sonder son public et les réactions de ce dernier. rakoum naymin? , l'interroge-t-elle. le public répond : non. elle commence à chanter, essayant toujours avec quelque bonheur cependant à faire suivre son public : win rak tourgoud? et men oran el marseille réchauffent la salle. zahouania, qui chante au feeling ce que son public aimerait entendre, ne manque pas de le taquiner, elle l'interroge : veux-tu que je chante sidi el capitaine signili la quille? le public n'a pas tout à fait le temps de réagir que la chanteuse lui sourit et dit : la, la, la... pour enchaîner sur boualem el ghal... elle a du mal à finir la chanson, et dès qu'elle prend fin, c'est le spectacle de zahouania qui se termine en queue de poisson. mésentente évidente avec l'orchestre moderne de la radio et télévision algérienne. au sujet de quoi au juste? pourquoi l'orchestre a refusé de suivre la chanteuse? la question est restée sans réponse.

juste après l'incident zahouania, ce sont de nouveau les enregistrements qui prennent le relais. cette fois, ce sera avec une version mixée de la musique de la célèbre série mission impossible. cheb billal arrive enfin. il est 2h45 du matin. À peine débarqué de sa voiture, il se retrouve sur la scène laissée vide une heure auparavant par zahouania et l'orchestre moderne de la radio et télévision algérienne. bilial fera son tabac. cette soirée était finalement la sienne. et il laissera la salle à raïna rai. le public danse et chante encore un peu, mais la salle commence lentement à se vider. la fatigue et le froid aidant, beaucoup de jeunes gens se sont trouvé une place pour piquer un petit somme. dès la fin de la prestation de raina rai, qui ne semble plus plaire aux jeunes d'aujourd'hui, c'est toute la technique qui s'empresse de remballer le matériel et la sono sous le regard interrogatif d'une grande partie du public. chaba kheira, cheb khalass et hakim salhi ne sont pas passés sur scène. la fête devait normalement être un peu plus longue. elle fut plus courte que prévu.

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