lundi 7 juin 2010
Hajib
Hajib est un chanteur populaire par excellence et tout particulièrement de la aita. hajib est devenu le chanteur marocain le plus sollicité du grand public. comme tout chanteur populaire, il a fait ses débuts dans les fêtes de mariage, de baptême, ou de circoncision, d’abord de son quartier, un quartier populaire de rabat, avant de connaître une ascension fulgurante dans le châabi.
très vite il a su se faire une place dans un domaine réservé jusque là aux femmes, aux chikhates , grâce à une voix qui n’a rien à envier à celle d’une hamounia et qui rappelle les accents de bouchaib el baîdaoui. sa chanson « assaîdi » véritable succès, a été reprise par beaucoup de chanteurs de groupes populaires.
contrairement à ce que l’on peut penser, hajib n’a pas eu besoin d’être un chaoui ou un doukali pour s'éprendre dès son jeune âge, d'un genre musical réputé pour être une spécialité des régions rurales, et c’est à rabat, sa ville natale, où tout commence.
littéralement envouté par fatna bent l’houssine, un mythe vivant du a’aita marsaouia ou du marsaoui, hajib a su ne pas s'enfermer dans un seul genre de ’aita, mais s'est essayé à tous les autres genres de ‘aita: la z’aria, la haouzia ou encore de la mellalia. plusieurs connaisseurs l’on comparé à bouchaïb el baidaoui, véritable star des années 50-60, très connu pour sa chanson devenue un classique, et qui n’est autre que « tayhou zaraour men fouq ssour ». mais alors que bouchaîb s’habillait en femme et imitait les chikhates, une pratique à laquelle on avait recours, pendant cette phase de l’histoire de l’art marocain tant dans le chant que dans le théâtre, hajib lui n’imite pas mais s’inspire tout au plus. il s’est approprié le chant des chikhates, en restant lui même.
hajib chante dans un groupe formé entièrement de jeunes artistes, pour la plupart des camarades de quartier, tous fans de la ‘aita, à laquelle, ils sont restés fidèles. un groupe qui n’a pas eu besoin de danseuses pour attirer un très large public.
a l’image de haja hamdaouia, ancienne star des années cinquante et soixante, hajib est aujourd’hui reconnu et apprécié dans toutes les villes du royaume, et non pas seulement, dans une région déterminée comme la plupart des grands de ce métier. et l’on peut citer : fatna bent l’houssine véritable star de doukala, ou al khaouda dans la région de chaouia, khadija el bidaouia en région casablancaise… il est devenu la vedette des soirées télévisées et donne des concerts à guichets fermés. tambourin (taârija) à la main
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